Nous le savons, pour beaucoup d’entre
vous, présenter vos livres en librairie est une quête, un rêve, un
espoir … Vous le savez, nous ne partageons pas tellement votre
engouement à ce sujet et pensons que si être présents en librairie
peut-être une belle opération pour vos romans, cela n’est pas un
aboutissement. Uniquement, un moyen supplémentaire d’être
visible. Comme votre présence sur des salons ou en ligne.
Mais
finalement, qui mieux que les auteurs ayant franchi le pas pour nous
parler de leur expérience de vente de livres en librairie ?
Alors, nous sommes partis à la rencontre de Brigitte Prados et de Pierre-Étienne Maincent
Pour les deux auteurs, si les librairies choisies sont différentes, leurs démarches ont été guidées par les mêmes caractéristiques : du courage, du culot et de la persévérance !
Brigitte et Pierre-Etienne ont poussé les portes, se sont présentés, ont parlé de leur roman, de leur parcours, de leur réalité d’écrivain et ont su séduire les comités de lecture et les responsables de rayon.
Sauramps et Gibert Josephe à Montpellier pour Brigitte Prados
Chez Sauramps (une librairie de référence à Montpellier), Brigitte Prados a déposé 9 romans. D’abord 5, lesquels ont été vendus, puis 4 dont il reste encore 2 exemplaires en rayon.
S’ils sont vendus dans le courant de l’été, Sauramps demandera un réassort.
Chez Gibert Josephe à Montpellier, ce sont 8 romans qui ont été déposés. 4 ont été vendus.
Si Brigitte a réussi à convaincre ces 2 belles enseignes de lui faire confiance, elle subit, la valse des auteurs.
De très bien placés les premiers jours, en première place sur les rayonnages, ses livres ont été au fil et à mesure des semaines, déplacés en bas d’étagères, puis un peu plus loin encore, dans les classements
alphabétiques où il est si difficile d’être vu lorsque l’on n’est pas un auteur connu …
Mais en se rendant régulièrement sur place, Brigitte se rappelle au bon souvenir des équipes des librairies, capables de conseiller son roman aux lecteurs.
Brigitte Prados est ravie de cette expérience, qu’elle espère faire durer et renouveler.
Même si la vente de son roman est encore confidentielle en librairie, sortir de sa zone de confort, convaincre les professionnels de la suivre dans son aventure, faire aimer son livre aux libraires et aux auteurs la rend heureuse et fière de son parcours.
Super U et Intermarché : des magasins aliementaires de proximité pour Pierre-Etienne Maincent
Autres enseignes pour Pierre-Etienne qui s’est adressé à des magasins de proximité (Super U et Intermarché) , en plus d’une librairie traditionnelle en plein coeur d’Aigues-Mortes. S’il en est un qui croit peu à la magie des internets, c’est bien lui, persuadé que ce qui fait décoller les ventes d’un bouquin, est la notoriété de son auteur via les réseaux traditionnels de la presse et des librairies.
Pourquoi s’est-il adressé à des supermarchés ? Très judicieusement, Pierre-Etienne a bien compris que la proximité jouait en sa faveur, aussi bien auprès des professionnels qu’auprès des lecteurs, attirés par un auteur de “chez eux” !
l es ventes de livres en supermarchés cartonnent ! C’est peut-être moins charmant que les librairies de quartier mais ça fonctionne alors peu importe le flacon !
Pierre-Etienne Maincent a peu de recul
encore puisque la quarantaine d’ouvrages consacrés à la vente
directe, viennent juste d’être déposés mais déjà un sentiment
de fierté l’anime et surtout, la satisfaction d’avoir choisi la
bonne voie, celle qui lui correspond, pour se faire
connaître.
Attention, tout de même, l’auteur attire notre
attention sur l’investissement que cela représente : financier
puisqu’il faut payer les livres placés en dépôt, en temps et en
énergie. Et là encore, Pierre-Etienne reconnaît que le placement
des livres est essentiel … mais qu’il est également à l’entière
appréciation des libraires. Un peu frustrant.
Si vous aussi vous souhaitez tenter l’aventure de la vente de vos livres en librairie, voici donc le retour de nos auteurs sur leur jeune mais passionnante expérience. Qu’en pensez-vous ? Nous attendons vos réactions, commentaires et suggestions…
Olivia Mahieu – Rédactrice web chez Nombre7 Editions
2 commentaires
Rêve Fabienne · 11 juin 2019 à 14 h 14 min
Pour les ventes de livres je préfère les salons ou les marchés, comme je vis en campagne, loin d’une librairie, les gens apprécient de trouver de la lecture sur les marchés traditionnels, nocturnes ou de Noël.
Par expérience, pour les librairies, à mes débuts, il y a dix ans, cela a été une véritable bataille pour récupérer le fruit de mes ventes. Donc, j’ai cessé les librairies pour l’instant.
Gilles Arnoult · 11 juin 2019 à 14 h 32 min
Les libraires ne sont faciles d’accès et malgré notre bonne volonté d’éditeur pour les intégrer à notre modèle, c’est assez difficile. De notre coté c’est également un combat quotidien pour gérer des commandes et récupérer les paiements qui pourraient être automatisées.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont conservateurs et très peu enclins à s’adapter aux nouvelles pratiques du commerce. Chaque jour des librairies disparaissent et c’est Amazon & Co qui prend des arts de marché. Mais que font les libraires pour coller au marché : Rien ! c’est un boulevard pour Amazon.
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