Bonjour Philippe, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour,
Je suis pianiste compositeur, professeur titulaire Hors Classe des Conservatoires de musique. J’ai fait fait une formation de Psychanalyste SPP et ALI. Praticien et aujourd’hui conférencier et écrivain, je participe à de nombreux colloques, séminaires, cercles d’études et de recherches.
Vous êtes musicien et psychanalyste … ces deux domaines se nourrissent-ils l’un de l’autre ? Et comment ?
Par l’écoute, car il y a beaucoup de similitude, dans la finesse et la complexité du discours et dans ses articulations, entre musique et psychanalyse.
En effet l’écoute en analyse de cet inconscient structuré comme un langage ressemble par moment étrangement aux articulations rythmiques du langage musical.
La scansion, par exemple, peut-être comparée à une sorte de demi-cadence suspensive, puisqu’elle termine le plus souvent un membre de phrase.
Le texte de présentation de votre ouvrage, Paysages Lointains, fait état d’un voyage pour le lecteur qui peut être risqué.
Ne craignez vous pas d’éloigner les lecteurs de votre livre par de tels mots ?
En écrivant cette phrase j’ai bien évidemment pensé au succès «d’Harry Potter». Les gens d’aujourd’hui pour X raisons (trop compliquées à vous développer ici), aiment à se faire peur ou à avoir peur !
Mais j’essaye quand même de montrer aussi au lecteur, qu’entre une chanson de 2 minutes et une sonate de Beethoven de 32 minutes, il y aura bien sûr de sa part un effort à faire, mais qui sera en fin de course largement récompensé.
Faut-il connaître la philosophie, la poésie et la psychologie pour apprécier votre ouvrage ?
Il faut tout simplement avoir envie de se questionner a-minima sur le devenir humain. Mais j‘espère aussi que certains lecteurs trouveront dans la lecture de ce livre, quelques bribes de réponses, permettant de redonner un sens aux « impossibles à vivre ». Où si vous préférez, une direction, pour retrouver les essentiels et les fondamentaux, qui jusqu’à présent, (et même si sur terre ce ne sera jamais le paradis), nous avaient permis d’éviter de réaliser progressivement tous nos fantasmes et donc de glisser vers la perversion généralisée du «tout est possible» ! L’enfer nous dit alors Lacan !
Dramatique. Non ?
Où se situe la part d’autobiographie dans votre livre ?
C’est l’énigme ! Au lecteur de se faire une idée !
Votre parcours de professionnel de la psychologie, a-t-il joué dans le choix que vous avez fait de travailler avec Nombre7 ?
Avez-vous “analysé” Gilles avant de signer votre contrat ?
Je n’ai pas «analysé» Gilles, car en tant que praticien en psychanalyse, je ne fais pas « d’analyse sauvage ». Ces pratiques ont fait beaucoup de torts à cette discipline.
C’est plutôt Gilles qui a très bien, dans l’ensemble, analysé mon livre et m’a posé les bonnes questions. Notre échange par téléphone, très fructueux, a fait indéniablement la différence avec toutes les autres propositions.
Philippe Guillaume
Olivia Mahieu – Rédactrice web chez Nombre7 éditions