Au bout de plusieurs centaines de pages, et voyant la fin arriver à grands pas, vous vous dites que le moment est venu de conclure. Vous le sentez, c’est maintenant qu’il faut apporter une conclusion, un point final et les dénouements à votre histoire. Mais attention à ne pas trop vous précipiter ! De nombreux ouvrages sont très bons, et pourtant, leurs fins sont décevantes. Pour ne pas laisser cet arrière-goût à vos lecteurs, que pouvez-vous bien faire ? C’est aujourd’hui tout l’objet de cette chronique.
La fin, c’est ce qu’on retient
Nous ne pouvons contester l’impact de la fin d’un livre sur le lecteur. Ce sont en grande partie les dernières pages de votre livre qui détermineront si votre lecteur a aimé ou non votre livre, car malheureusement c’est la fin que le lecteur retient le plus. Elle conditionne l’impression du lecteur sur l’ouvrage. Même si les trois-quarts de votre ouvrage sont excellents, une mauvaise conclusion viendra tout effacer. Eh oui, c’est cruel !
Pour une bonne fin, il faut répondre aux attentes du lecteur. Bien entendu, cela n’est pas d’actualité pour les sagas littéraires. Cependant, pour les ouvrages uniques, vous devez fermer une grande partie des portes que vous avez ouvertes pendant le récit. La fin est l’aboutissement d’un cheminement pour les personnages, l’auteur s’attend alors à des révélations après les nombreuses péripéties vécues tout au long de l’histoire. Certaines intrigues pourront rester en suspens pour laisser libre cours à l’imagination du lecteur, mais il ne faut pas en abuser. Imaginez-vous lire 600 pages d’un ouvrage, où l’intrigue principale n’est pas réellement révélée à la fin. La frustration serait immense et viendrait gâcher votre ressenti sur l’ouvrage, alors évitons cela !
Conseils pour la meilleure fin possible
Heureusement, écrire une bonne fin n’est pas insurmontable. Il faut simplement garder en tête quelques conseils simples, que l’on peut parfois oublier au cours de l’écriture.
Contrairement à ce que l’on peut penser, il est primordial que vous soyez clair dans l’écriture de vos dernières pages. Si laisser certaines zones d’ombres, ou jouer avec l’ambiguïté peuvent paraître une bonne idée, cela peut également vous desservir. Comme je l’ai dit plus haut, la frustration de votre lecteur est une ennemie redoutable ! Le but est que la fin colle totalement à votre récit, et pour cela, il faut à tout prix éviter de rajouter de nouveaux éléments sortis de nulle part. Notamment, de nouveaux personnages… Inutile également de commencer à développer de nouvelles intrigues ! Enfin, écrivez avec simplicité et essayer d’être concis, pour ne pas perdre votre lecteur. La fin se doit d’être limpide.
La fin, c’est également la conclusion de l’épopée vécue par vos personnages. Si vous ne l’avez pas déjà fait, n’oubliez pas de montrer leurs évolutions. Votre histoire a certainement eu un impact sur eux, et vos lecteurs veulent savoir comment les épreuves qu’ils ont vécues les ont transformés. Pour clore votre récit, privilégiez les actions et la résolution des intrigues mises en place. À moins qu’il ne soit justifié, évitez l’épilogue, trop souvent et mal utilisé.
Apporter au lecteur ce qu’il recherche
Les premières pages de votre ouvrage devaient conquérir votre lecteur et captiver son intérêt. La fin doit elle, réunir tous les éléments importants de votre récit, les mettre en communion, et ainsi montrer au lecteur qu’il a eu raison de se plonger dans votre ouvrage.
Les types de fin
Ce livre, c’est votre histoire, vous avez tout à fait le droit de décider d’une fin heureuse, ou d’une fin malheureuse. Les fins les plus marquantes sont souvent celles auxquelles on ne s’attend pas. Toutefois, le retournement de situation n’est pas toujours obligatoire pour marquer les esprits. L’effet de surprise n’est pas exigé, même s’il a fait ses preuves dans de nombreux ouvrages. Votre fin peut ainsi être tout à fait réussie, qu’elle soit joyeuse ou triste. Dans les deux cas, il faudra s’assurer que la fin que vous choisissez soit en adéquation avec l’ensemble de l’ouvrage. Une fin trop parfaite pourrait être peu crédible.
Conclusion
Pour vous faciliter la tâche, réussir votre fin et l’écrire de la manière la plus spontanée possible, vous pouvez l’imaginer avant de commencer l’écriture de votre roman. Ainsi, vous aurez plus de faciliter à incorporer tout au long de votre histoire, des éléments qui y feront écho.