Savez-vous que novembre est une période capitale dans le monde du livre ? Salons, prix littéraires, foires et autres événements en tout genre se côtoient tout au long de ce mois, de quoi nous faire passer à côté de certaines informations.
Au menu de cette chronique, un des événements majeurs du mois de novembre : le NaNoWriMo ! Cela ne vous parle pas ? Je vais tout vous expliquer ! Et s’il est trop tard pour y participer cette année, dites vous que Prune votre pétillante chroniqueuse ne fait pas les choses à moitié, et que vous avez désormais un an pour vous y préparer. Quoique… faut-il vraiment participer à cet événement pour se lancer dans de tel challenge littéraire ? C’est ce que nous allons voir.
NaNoWriMo, qu’est-ce que c’est ?
Le NaNoWriMo ou National Novel Writing Month est le mois national de l’écriture de romans, un défi d’écriture international fondé en 1999 par l’américain Chris Baty. Ce phénomène qui rassemble aujourd’hui plus de 500 000 auteurs chaque année consiste à écrire du 1er au 30 novembre un total de 50 000 mots, vous avez bien lu, c’est un vrai marathon littéraire qui se présente à vous. Vous l’aurez sûrement compris, l’objectif est de pousser les auteurs confirmés ou amateurs à réserver un mois entier à l’écriture. 50 000 mots ça peut paraître fou, l’objectif est pensé spécialement pour vous pousser à écrire énormément en peu de temps.
La qualité du texte dans tout ça ?
Je ne vais pas vous mentir, c’est la raison qui pousse à ne pas participer ! Se forcer à écrire près de 4 pages par jour, on imagine bien que ça nous fait douter de la qualité de ce qui est produit. Véritable course aux mots, comment allier performance et qualité ? On se le demande encore.
Pourquoi participer ?
Si à première vue le NaNoWriMo nous paraît un peu fou (c’est peut-être ça qui motive certain à s’y frotter me direz-vous), c’est en fait un excellent exercice d’écriture pour un auteur.
Ce défi permet de se motiver à écrire, et pour certains à achever un roman qui traîne déjà depuis trop longtemps. Lorsqu’on se lance de ce type de challenge, la niaque en nous, l’engouement autour de l’événement nous poussent bien souvent à garder le cap et nous surpasser.
En France ou ailleurs, le NaNoWriMo réunit des communautés d’auteurs qui se motivent entre eux, des groupes régionaux français sont disponibles sur le site de l’événement. En réalité, c’est une aubaine pour agrandir votre cercle en tant qu’écrivain.
Pour parvenir à la réussite, il faudra écrire absolument tous les jours, même les jours de semaine où vous serez éreintés de votre journée de travail ! Mais, n’est-ce pas l’occasion de bousculer votre quotidien pour votre activité d’auteur le temps d’un mois ? N’est-ce pas l’opportunité pour entamer un projet littéraire ou au contraire le clôturer ? N’est-ce pas le moment de vous tester même lorsque ce n’est pas le meilleur moment d’écrire, même lorsque l’inspiration n’est pas présente ?
Pendant un mois, vous serez obnubilé par ce défi, vous penserez même que la moindre personne en train de tapoter sur son clavier sera en train d’écrire ses 50 000 mots. Eh oui, c’est l’effet que ça fait de participer à ce challenge, on devient totalement accro…
Cette démarche ne fera que vous conforter dans votre statut d’écrivain, vous serez fière de voir votre manuscrit s’épaissir de jour en jour à une vitesse folle, et rien que ça, vous vous étonnerez de ce que vous êtes capables de faire !
Comment ça fonctionne ?
Pour participer, c’est très simple, il suffit de créer un compte sur le site NaNoWrimo et remplir vos informations : nom d’auteur, titre et résumé de l’œuvre. Le site est en anglais, mais ce concours est bel et bien ouvert à tous.
Ensuite, tout votre travail d’écriture s’effectuera sur le logiciel de traitement de texte que vous avez l’habitude d’utiliser (Word, Open Office…), et tous les jours vous pourrez vérifier votre progression de mots sur le site en reportant votre texte. Lorsque vous atteindrez les 50 000 mots, vous serez désigné comme vainqueur. Votre récompense ? La satisfaction d’avoir réussi à écrire tous les jours !
Alors, pour ou contre ?
Ce qui fait la difficulté de ce concours est aussi ce qui fait débat, c’est ce fameux objectif de 50 000 mots sur un temps aussi court. Nous avons déjà parlé de l’aspect qualitatif du texte plus en amont, de quoi se demander pourquoi écrire autant en un mois si le texte est irrécupérable, jonché de fautes ou d’incohérences ? Il est aussi question de l’aspect « production » que comporte cet événement, quel auteur privilégierait la quantité à la qualité ? Et s’il y a bien un concept qui récompense la quantité, c’est bien le NaNoWriMo !
Cependant, ce concours est aussi l’occasion de mettre en place une routine d’écriture. Vous pouvez vous inscrire à ce concours en vous fixant un objectif différent de celui qui est imposé. C’est d’ailleurs même ce qu’il serait préférable de faire si vous souhaitez prendre votre temps pour terminer votre roman ! Vous ne serez pas peu fière de vous être imposé un rythme d’écriture. De la même manière, il ne vous est pas impossible de commencer ce petit challenge d’écriture à une autre période de l’année si cela vous convient mieux, attention cependant vous ne pourrez pas profiter de tout l’engouement autour de l’événement !
Le NaNoWriMo, on aime ou on déteste, sachez toutefois que des ouvrages ont vu le jour durant ce concours. C’est le cas de « De l’eau pour les éléphants » de Sara Gruen Eh oui, parfois le mois national de l’écriture de romans donne naissance à de premiers jets très intéressants.
Et vous, ce challenge vous tente ?