#PayeTonAuteur : au Salon du Livre de Paris les interventions sont rémunérées
Récemment le Salon du Livre de Paris s’est trouvé cloué au piloris des réseaux sociaux et de Twitter notamment.
Pour rappel, le Salon du Livre de Paris est un événement important du milieu littéraire, co-organisé par le Syndicat national des éditeurs et une agence événementielle.
Quelques jours avant ce grand raout littéraire parisien, les auteurs ont appris qu’ils ne seraient pas payés par le salon pour leurs différentes prestations, à savoir les conférences, ateliers et autres rencontres organisées. La raison ? « On nous explique qu’il n’est pas question d’être payés pour nos interventions, dans le cadre de tables rondes ou de conférences, parce que nous sommes en promotion » dixit un auteur jeunesse qui souhaite conserver l’anonymat.
Ok ok, on entend l’argument. Mais quelle est la valeur ajoutée du salon par rapport à une librairie si ce n’est la présence des auteurs sur place ?
Et la conférence organisée et animée par un auteur, fait-il vendre des livres à ce dernier ou fait-il vendre des billets d’entrée ? Bref …
Très vite alors, les auteurs sont montés au créneau, mécontents de cette situation alors même que les plantes vertes, elles, sont louées pour l’évènement !
Et hop, il n’en fallait pas plus pour que la machine numérique s’emballe et en quelques heures le #payetonauteur s’est répandu comme de la poudre sur les réseaux sociaux.
Sous ce hashtag, les dénonciations des pratiques du monde littéraire et le constat, amer, que les auteurs édités par des maisons d’édition traditionnelles peinent à gagner leur vie.
Face à cette bronca et à la menace de boycott, pas le choix, les organisateurs du salon du livre de Paris, après avoir été silencieux durant des jours, se sont décidés à revenir sur leur décision. Les auteurs seront bien rémunérés pour toutes leurs prestations de conférences et d’ateliers. Les séances de dédicace, quant à elles, resteront sans rémunération, s’agissant de promotion personnelle.
Finalement, même si nous parlons du plus grand salon littéraire de France, nous voyons que la situation des auteurs présents là-bas n’est pas différente de la vôtre. Etre auteur est difficile et la présence sur les salons est une nécessité. Les séances de dédicace vous permettent de rencontrer vos lecteurs et lectrices, de rentrer dans leur quotidien, de tisser des liens … et de vendre vos livres. Hors de question donc de se passer de cet outil de communication formidable. Pour autant, notre maison d’édition comme les organisateurs des salons du livre de province auxquels vous êtes conviés régulièrement n’ont pas les moyens de vous rémunérer … alors, comment faire ? Qu’en pensez-vous ?
Olivia Mahieu – Rédactrice web chez Nombre7 Éditions
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Julie Huleux et Christophe Lahondès