Publier son livre : du plaisir avant tout

Il est enfin là, ça y est ! Après des mois de travail – voire des années – entre l’idée, le premier jet, et les nombreux autres qui ont suivi, votre manuscrit est devenu un livre, un vrai.

Tenir dans ses mains le fruit de son travail, est une sensation particulière : sentiments d’accomplissement, de fierté, de joie, de délivrance aussi, après tout ce travail. On se dit “ouf, enfin, fini !” alors que l’on place notre livre dans la bibliothèque auprès de nos auteurs et livres favoris.

Et pourtant, c’est là que tout commence vraiment.

Il est désormais temps pour vous de donner vie à votre ouvrage, de le partager et de le faire connaître, temps de faire ressentir à d’autres la joie d’enfin pouvoir tenir votre livre entre leurs mains. Vous appartenez désormais à la grande communauté des écrivains : bienvenue !

Un peu de lucidité tout de même

Une fois le livre publié, il faut savoir garder la tête sur les épaules et se rappeler pour quoi, pour qui, on a fait ça. Aujourd’hui, il n’existe qu’une poignée d’auteurs qui peuvent réellement vivre de leur plume. Cependant, même si tout le monde ne peut pas prétendre au titre de best-seller, le plaisir d’écrire, d’éditer, de partager reste le même.

Éditer son manuscrit est un plaisir pour soi. C’est la fin d’une étape, le début d’un autre parcours. Publier signifie atteindre le petit cercle de ceux qui sont allés au bout et qui ont mis le mot « Fin. » à ces premières phrases, commencées sur un coin de feuille de brouillon.

La reconnaissance d’un aboutissement personnel

De nos jours, lorsqu’on publie son livre, il faut comprendre que le succès est relatif. On n’est jamais à l’abri d’une belle surprise, mais il faut rester humble.  

Il y a peu de chance que vous accédiez à la gloire et la fortune avec votre livre.
Et même si quelques-uns de nos auteurs connaissent un succès relatif avec 1500 – 2000 exemplaires vendus en librairie et sur les marketplace, cela reste exceptionnel. Si un bel ouvrage est la condition sine qua none de ces humbles succès, il faut surtout compter sur un « alignement favorable des planètes ». Il s’agit souvent de sujets qui entrent en résonnances avec une actualité fine (pas la covid ni #metoo) et pour lequel quelques journalistes ou plus certainement une communauté vont s’en emparer.

Cependant, le statut social d’auteur ne s’obtient pas seulement dans les chiffres et la reconnaissance médiatique. Elle est déjà là, auprès de vous. D’abord, au sein de votre cercle proche : familial, amical, professionnel, associatif… Puis, un jour, dans les mains d’un inconnu.

C’est une reconnaissance, une résonnance qui se crée au fil du temps. Et c’est déjà ça, le plaisir de l’édition. Pour soi, pour ses proches, pour la reconnaissance d’être allé jusqu’au bout, pour atteindre cet inconnu, et des dizaines d’autres, qui prendront votre livre, même sans qu’il soit un best-seller.

Et c’est déjà bien !

Maud Lelarge
Assistante d’édition


Gilles Arnoult

Éditeur et Directeur chez Nombre7 Editions, c'est un parcours multiple qui m'amène aujourd'hui à intervenir dans cet environnement littéraire qui m’a accompagné toute ma vie. Je suis à présent acteur de ce secteur avec un projet destiné à faire émerger de nouveaux auteurs et définir une "nouvelle frontière" pour l'édition.

2 commentaires

Martine Fève · 28 décembre 2021 à 15 h 06 min

Good morning d’Irlande !

Mon petit roman « La ballade de John » commence à tomber dans les oubliettes . En comptant les ouvrages que j’ai achetés, vendus, ou donnés, à mon entourage, certains diffusés dans des librairies auxquelles je l’avais confié, le roman s’est vendu à presque 80 exemplaires, sans avoir pu fréquenter de salons.
Avant tout, la reconnaissance est venue par les avis, sur Babelio, ou en privé, très encourageants.
Ceci, pour information. Mon seul moyen de promotion étant ma page facebook, le roman a fait le tour des lecteurs potentiels, à présent.
Je ne me disperse pas sur d’autres réseaux sociaux. Le temps consacré à une nouvelle histoire me semble déjà trop court…
L’essentiel étant, pour moi, de répondre à la nécessité d’écrire, je tourne donc cette page de la Ballade avec gratitude pour votre accueil, le suivi lors de l’élaboration du livre, la gentillesse de l’équipe.

A tous, à chacun, aux auteurs, aux personnages déjà présents ou à venir, je souhaite une belle année 2022, que tout vous soit favorable !
Amitiés.
Martine (et John, of course ☺)

GUILLAUME FABRE Jocelyne · 2 janvier 2022 à 10 h 41 min

La réalisation d’un livre illustré pour enfants était une aventure à laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir. La publication de mon ouvrage est, pour moi, une reconnaissance de mon travail et une satisfaction personnelle qui m’incitent à renouveler ce type de création. Grand merci à Nombre 7 Editions.

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