Olivia MahieuRencontrer Ken Potel est une expérience en soi. Avec sa voix de jeune fille, Ken vous raconte avec aisance et sans langue de bois, comment elle s’est prise de passion pour ce personnage historique peu connu, le père François de la Chaize, confident de Louis XIV. Vous le verrez, son histoire est aussi extraordinaire que celle de son personnage préféré.


« Je ne suis pas mystique, je n’ai rien à voir avec la religion, je n’étais pas vraiment écrivaine… En fait il ne se passait pas grand chose dans ma vie assez banale.
Un beau matin, il y a onze ans, je me suis dit : je vais écrire sur le père François de La Chaize. Pourquoi ? Je ne sais pas…
Une illumination ? Un rêve subliminal ? « Peut-être que la veille au soir, j’ai dû entendre son nom quelque part », glisse ce petit bout de femme pleine de ressources.

Père de la Chaize

L’exercice du pitch accrocheur et percutant ?

Voulez-vous dès 1675 découvrir les évènements marquant, connaître les faiblesses, les craintes, les secrets de Louis XIV, les hommes fabuleux qui ont marqué leur passage sur terre, les écrivains, les compositeurs, les musiciens et tous les artistes, les anecdotes du temps, les batailles, les procès, les mariages, les morts, les cérémonies, les découvertes, les écrivains, les compositeurs … enfin tout ce que le père François de La Chaize relate dans son Journal ainsi que les conflits avec le Pape, avec les jansénistes, les protestants, l’Allemagne, l’Espagne, l’Angleterre ?

Trente quatre années passées au service du Roi en tant que confesseur, assurèrent au révérend-père de la Chaize quelques croustillantes histoires à suivre dans plusieurs tomes.

OM – Lorsque Ken Potel parle de plusieurs tomes, elle est bien modeste puisque ce sont en réalité 18 tomes qu’il faudra à notre auteure pour venir à bout de l’histoire du Père François.

Confiez-nous une anecdote qui révèle votre personnalité

Aimant le risque, marathonienne, j’ai conservé l’endurance et l’opiniâtreté deux qualités qui permettent d’arriver à son but. Le défi que je me suis lancé pour écrire le Journal du père de La Chaize, était de tenir dans la distance car pas moins de dix-huit tomes devront couvrir la période où le religieux se trouva à la Cour et à Paris, ainsi que dans tous les déplacements du Roi.

OM – En parlant avec Ken, celle-ci m’a confiée une anecdote que je trouve très révélatrice de sa personnalité d’aujourd’hui. Le parcours de Ken Potel est en effet pas banal puisque c’est une sorte de révélation, de réveil étonnant qui lui a donné cette envie irrépressible d’écrire l‘histoire du Père François de la Chaize.
Ken m’a confiée avoir toujours des frissons lorsqu’elle évoquait ce moment quasi mystique qu’elle a vécu alors même que c’est une femme cartésienne et pragmatique. Elle me confia également avoir connu un instant inexplicable où le XVIIème s’est invité dans sa cuisine, lui laissant des sensations gravées dans son esprit irrémédiablement. 

Une expression favorite ?

Diantre, fichtre, diable !

Une grosse déception littéraire ?

Le premier tome de ce livre, émaillé de quelques fautes d’orthographe (inattention du correcteur ?).

OM – Nombre7, à bon entendeur…

Une manie, un rituel d’écriture ?

Ni l’une ni l’autre, hormis celle de me lever très tôt le matin pour écrire et me permettre dans la journée, d’effectuer mes recherches sur mon personnage.

Écrivez-vous des choses que vous ne montrez à personne ?

Je n’écris rien qui ne puisse être montré à personne.

Père de la Chaize
Ken Potel ( photo et article Var Matin)

Il vaut mieux être un écrivain avec de grandes idées ou un écrivain avec de grandes poches pleines ?

Les grandes idées amènent (en général) de quoi remplir ses poches, exemple la création d’Harry Potter. Je choisis cette option.

Musso ou Levy ?

Ni l’un, ni l’autre. Les onze années pendant lesquelles j’ai cherché les livres et renseignements pouvant m’aider à la construction du Journal du père de La Chaize, ne m’ont laissé aucune vacance pour lire les écrivains à la mode.

Votre rêve littéraire secret et interdit ?

Arriver au 18 ème tome de mon récit historique !

OM – Sachant que Ken rédige ses romans par écrit puis les retranscrit sur son ordinateur, nous comprendrons tout à fait sa réponse !

Nombre7, par choix ou par dépit ?

Parce qu’un ami qui avait cet éditeur me l’a présenté. Tout n’est pas parfait chez Nombre7 mais je suis reconnaissante d’avoir trouvé une maison d’édition qui accompagne ma mission.

Olivia Mahieu
Rédactrice web


Gilles Arnoult

Éditeur et Directeur chez Nombre7 Editions, c'est un parcours multiple qui m'amène aujourd'hui à intervenir dans cet environnement littéraire qui m’a accompagné toute ma vie. Je suis à présent acteur de ce secteur avec un projet destiné à faire émerger de nouveaux auteurs et définir une "nouvelle frontière" pour l'édition.