Personnage atypique que cet auteur qui nous parle dans son dernier roman de … chips & mayo ! Attention, risque d’accoutumance, notamment en période de confinement !
Bonjour David, première question, de circonstance : comment allez-vous en cette crise sanitaire sans précédent ?
Bonjour Olivia.
Je vais bien, mes proches aussi. La situation est complètement inédite, mais fort heureusement, avec les technologies à portée de main, on arrive à rester en contact avec nos proches, malgré l’interdiction formelle de se voir.
David Petit-Laurent en quelques mots ?
En quelques mots, je suis né en 1980 à Villefranche sur Saône, capitale du Beaujolais. J’écris depuis l’âge de 9 ans, depuis cet âge-là, j’ai toujours eu un stylo dans les mains, et encore plus d’histoires en tête.
J’exerce le métier de Responsable Paie, qui est un peu aux antipodes du monde de l’écriture, ça me permet de faire un équilibre.
Il y a d’un côté un quotidien professionnel très rationnel, très cadré, presque contraignant, et de l’autre, un univers imaginaire où l’impossible n’existe pas. Dans les deux cas, ça donne du plaisir à ceux qui me côtoient ! Au travail, je leur fais les virements de salaires, je remplis les comptes en banque une fois par mois, et côté personnel, j’apporte de l’imaginaire, du divertissement.
Les collègues de David connaissent tous la double casquette de David, ils sont ses lecteurs ! Et ils adorent le challenger sur les sujets de ses prochains romans.
Vous maniez les chiffres et les lettres, êtes-vous accro à l’émission du même nom ?
Je l’ai été… en 2000, quand je suis parti trois mois au Canada pour faire mon stage universitaire. En fin de journée, avec mes colocataires français, on regardait cette émission sur TV5, au départ pour s’en amuser, et en fait, c’est devenu notre rituel, afin de rester connecté avec la France (à l’époque, internet débutait tout juste, donc on ne faisait pas de Skype, de Facetime, et il n’y avait pas les réseaux sociaux… mon dieu, c’était un autre temps !)
Des chiffres et des lettres #plaisircoupable vous aussi ?
Avant de m’entretenir avec vous, j’ai lu votre biographie …
Vous naviguez entre les styles littéraires avec beaucoup de facilité, passant de la fantaisie au roman contemporain.
Chiffres, lettres … David, seriez-vous un peu schizophrène ?
On va dire que je ne m’enferme pas dans un style, même si j’ai une prédilection naturelle pour le fantastique. J’aime alterner, pour surprendre, et aussi pour faire voyager le lecteur. On me demande beaucoup d’écrire une histoire d’amour, chose que je n’ai pas encore faite, même s’il y a toujours des petites histoires d’amour dans mes romans. Ça sera peut-être un prochain challenge ? A moins que je tente la SF ? Quel suspense !
Après avoir eu David au téléphone à plusieurs reprises, je vous rassure, il n’est pas du tout schyzophrène … Et au contraire, il a trouvé l’équilibre qui lui convient entre la rigueur des chiffres et la liberté de l’écriture qui lui permet, comme il le dit lui-même, de « lâcher les chevaux » !
Plus sérieusement, d’où vous viennent vos inspirations et vos envies d’écriture ?
Ça vient comme un flash, je ne l’explique pas. Ça peut être en écoutant une chanson, en regardant le ciel, ou une série, ça peut être lors d’une situation de la vie de tous les jours, ça peut aussi venir d’un rêve. Dans tous les cas, si l’idée initiale reste dans ma tête quelques jours, c’est qu’il y a un potentiel d’histoire à raconter, je me note donc l’idée dans un coin, pour la garder au chaud.
David, en tant que lecteur, apprécie beaucoup le fantastique avec une préférence pour Stephen King, le maitre du genre.
Des envies d’ailleurs ?
Pendant très longtemps, j’ai écrit à l’envie. Maintenant que ça fait partie de mon quotidien, et que j’ai aussi des lecteurs et des lectrices qui attendent avec impatience chaque nouvelle publication, c’est aussi devenu un besoin. Mais étant donné que je continue d’écrire pour le plaisir, ce n’est pas ça qui me fait vivre, financièrement parlant, l’envie reste la notion la plus importante. Je ne me forcerai jamais à écrire une histoire qui ne m’intéresse pas.
Pouvez-vous nous parler de votre dernier roman Le Complot Chips Mayo ?
Il faut savoir que c’est parti d’un pari auprès de mes collègues à qui j’avais déclaré, un jour, que j’écrirai un roman sur les chips et la mayonnaise (deux aliments que j’affectionne particulièrement !). Et c’est chose faite ! Ce roman raconte l’histoire de Rex, un jeune homme assez fêtard dans l’âme qui a pour rituel, lors d’un lendemain de fête, de manger des chips trempées dans la mayonnaise pour se remettre de ses excès de la veille. Il achète donc très régulièrement, à son supermarché de quartier, des chips et de la mayonnaise. Il va se rendre compte, un jour, qu’il n’est pas le seul à acheter les mêmes produits. De fil en aiguille, il va découvrir qu’un incroyable complot se cache derrière les adeptes des chips mayo, complot qui va bousculer sa vision du monde…
Et pour quel lecteur ?
A tous ceux et toutes celles qui veulent se changer les idées ! C’est un livre d’humour, à l’histoire absurde, avec pour seule prétention d’apporter du divertissement, voire du sourire et des rires. Il y a de la gourmandise, pas du tout diététique, certes, mais comme ce n’est que de la lecture, ça se déguste sans aucun risque de prise de poids !
#coronavirus & #confinement
Profitez-vous de ce moment particulier pour écrire ? Un prochain roman sortira-t-il de ces moments d’isolement ?
J’ai commencé il y a un peu un nouveau livre, qui sera un recueil de nouvelles, sur un thème bien ciblé : l’insomnie. J’essaie de faire abstraction de la situation du moment, et donc parler seulement de la nuit, et du sommeil perdu, me permet d’oublier quelques instants la crise sanitaire que nous vivons. En tout cas, ça sera un nouvel univers en termes d’écriture !
Olivia Mahieu
Rédactrice web