Chose promise, chose due ! Je vous indiquais dans le dernier article que le prochain papier pourrait porter sur les limites du modèle d’édition Nombre7, nous y voilà ! Je vais donc tenter de mettre en lumière ce que l’on nous reproche.
Ce que l’on nous reproche
Des auteurs mécontents vis-à-vis de Nombre7, il en existe puisque vous n’êtes que 82 % à recommander notre Maison à d’autres auteurs ! (Source : notre enquête de Juin 2023)
Souvent leur mécontentement vient d’une incompréhension de notre modèle et d’une méconnaissance du marché. Par chance, nous sommes là pour tout vous expliquer. Que peut-on nous reprocher exactement ?
- Nous faisons peu de communication sur les ouvrages
- Les ouvrages ne sont pas en librairie physique
- Notre édition n’est pas 100% gratuite
Bref, nous ne prendrions pas suffisamment en compte les besoins de promotion de nos auteurs.
La liste est déjà bien assez longue croyez-moi, et ces remarques nous les prenons en considération ! Nous souhaitons pouvoir trouver des solutions pour chacune des problématiques soulevées.
Le marché de l’édition : un monde cruel !
Nombre7 ne se positionne pas comme une maison traditionnelle, et heureusement ! Car si cela était le cas, nous publierions entre 5 et 10 ouvrages à l’année.
Notre modèle promeut la diversité littéraire : notre objectif est de permettre à un auteur d’accéder, de manière simple à la publication de ses textes et d’avoir ainsi la chance de les partager avec quelques lecteurs, et de tenter sa chance sur le marché du livre. Ce choix nous oblige à pratiquer un modèle d’édition spécifique pour nous permettre de pérenniser notre activité.
Il faut aussi comprendre que si vos manuscrits n’ont pas été acceptés par une « grande et belle maison d’édition parisienne », ce n’est pas parce que vos écrits n’ont pas la carrure pour être retenus. Le marché de l’édition, ô combien concurrentiel, contraint les éditeurs traditionnels à répondre aux attentes du marché et de ses clients.
Quelques ouvrages Nombre7 ont rencontré un beau succès, alors même qu’ils avaient été rejetés par les autres maisons d’édition.
Ces grands éditeurs reçoivent ainsi des milliers de manuscrits, toutefois, pour une catégorie de genre ils ne pourront en choisir qu’un seul ! C’est ensuite sur ce même ouvrage que tous les moyens humains et financiers de l’éditeur seront investis, l’objectif est d’en faire un best-seller ! L’enjeu est important, le succès de ce livre financera les futurs ouvrages de la maison d’édition. C’est pourquoi le nombre de livres édités reste restreint, et que de nombreux auteurs méritants se voient refusés.
Nous ne promettons pas la lune
Ainsi, chez Nombre7 nous n’assurons pas les mêmes services de promotion qu’un de ces éditeurs traditionnels. La raison ? Nous donnons la chance à 100 fois plus d’auteurs d’accéder à l’édition ! C’est pour cela qu’à la signature de votre contrat nous sommes clairs : l’auteur à son rôle à jouer ! Vous devrez vous investir pour promouvoir votre ouvrage, et pour partir à la conquête des librairies proches de chez vous.
Vous pourriez alors me dire quel est l’intérêt d’éditer des ouvrages si une fois publiés nous ne faisons rien de plus ? La réponse est que justement nous faisons bien plus. À chaque nouvelle publication, les libraires en sont informés, et le référencement de nos ouvrages est optimisé sur l’ensemble des sites dédiés : Google, Babélio, Decitre, Librairie Nombre7, etc. pour assurer un référencement optimal à l’auteur.
Pourquoi nous ne sommes pas en librairie ?
Ton éditeur ne fait pas son travail si ton livre n’est pas présent en librairie !
Comme vous le savez, chaque année des milliers de livres sont publiés. Le Syndicat national de l’édition indiquait la publication de 109 480 nouveautés rien qu’en France, pour l’année 2021. La question est donc la suivante : tous les livres sont-ils vendus en librairie ? Si nous partons du principe que la magie n’existe pas, alors la réponse est non ! Les librairies ont un espace réduit, faute de place une sélection est obligatoire. Comment sont choisis les ouvrages ? Le libraire est un commerçant, son objectif est de vendre pour pouvoir vivre, c’est donc tout naturellement qu’il choisit prioritairement les best-sellers, les œuvres étudiées dans les programmes scolaires, laissant peu de place aux autres.
Les livres Nombre7 ont donc difficilement leurs places physiques en librairie. Mais attention, difficile ne veut pas dire impossible ! Il y a bien un argument qui pourra faire pencher la balance : la proximité. Si votre ouvrage traite d’une thématique liée au territoire, c’est un argument de vente auprès de votre librairie ! Même le fait de vous présenter comme un auteur local est un argument !
Et pour appuyer vos demandes, vous pouvez proposer aux librairies une séance de dédicace, mobiliser votre réseau pour que le jour de l’événement, le public soit au rendez-vous ! Eh oui c’est donnant donnant.
Ainsi, certains ouvrages Nombre7 trouvent tout à fait leur place en librairie, mais ce n’est pas une règle qui concerne tous nos livres. Nous travaillons activement à la mise en place de partenariats pour faciliter les commandes auprès des libraires, ces démarches portent leurs fruits, mais ne résolvent pas totalement les contraintes de places auxquelles font face les librairies.
Quel est véritablement notre modèle d’édition
Compte d’éditeur, compte d’auteur, où se situe réellement Nombre7 ?
Nombre7 prend en charge l’ensemble des frais de publication de l’ouvrage. C’est-à-dire toutes les étapes du travail éditorial, les outils de communication liés à l’ouvrage, la distribution du livre sur les différentes plateformes de ventes en ligne, et la promotion auprès du réseau des libraires et sur les sites spécialisés. Ainsi, l’ensemble de ces services sont pris en charge par la Maison. Nombre7 ne peut donc pas être considéré comme un éditeur à compte d’auteur.
Qu’en est-il du compte d’éditeur ? Dès lors que nous demandons à l’auteur de régler une somme pour acheter des exemplaires destinés à ses propres ventes, pouvons-nous être considérés comme une maison à compte d’éditeur ?
C’est pourquoi nous nous présentons comme une maison d’édition avec son modèle propre.
Victoria Marchand
Communication & Événementiel
3 commentaires
annie SZUBA · 20 juillet 2023 à 17 h 38 min
Personnellement, je suis tout à fait satisfaite par les services offerts par N7. Les prestations correspondent aux attendus. Sans surprise. Alors effectivement il n’y a pas de « promotion » auprès des libraires, mais rien ne vous empêche de faire une séance de dédicaces….Je ne dis pas que la situation est idéale, mais elle a le mérite d’être conforme à la « promesse ».
Jean-luc THERON · 21 juillet 2023 à 11 h 38 min
Pas de surprise effectivement, et l’opportunité de voir ses écrits se matérialiser, ce qui n’est pas rien. J’ai publié 3 livres avec Nombre7 et ne regrette pas de l’avoir fait. J’ai peu vendu en dehors d’un cercle restreint de connaissance et de deux séances de dédicaces qui ont bien marché. Ma participation au salon « les écrivains en Provence » à Fuveau fut une belle expérience et l’occasion de rencontrer des auteurs confirmés, parfois célèbres… Avec un peu de recul, j’ai compris mes propres limites : écrire est une chose, vendre est un autre métier. Il faut du temps et de la disponibilité pour battre campagne (ce que je n’ai pas en tant que salarié à temps plein), de l’organisation et de la méthode, des supports médias adaptés (réseaux sociaux, relais presse locale…)…et bien d’autres choses. Le modèle « hybride » Nombre7 est transparent, sans piège, c’est à l’auteur de prendre sa part et de faire vivre ses « productions »…pas facile !
BLED Alain · 25 juillet 2023 à 12 h 52 min
Bien qu’écrivant à la Réunion et sur des thèmes le plus souvent locaux, je trouve quand même des avantages à publier à Nîmes. Nous avons quelques salons, même si les opportunités de dédicaces sont peut être moins nombreuses que là bas. Quant aux libraires, je me limite à deux ou trois enseignes, car leur commission est souvent abusive en dépôt vente, et si vente il y a, l’URSSAF pique encore autant sur la facturation. Problème aussi des frais d envoi des livres entre l’hexagone et les Dom. Mais j ai des compliments des lecteurs sur la couverture des livres, et d ailleurs avant l’édition il y a souvent plus de dialogue entre vous et l auteur qu avec un petit éditeur local à compte d éditeur. Bref, tout dépend de ce qu on cherche. En tout cas je suis très satisfait de Nombre 7. Cependant il vous faudra peut être encore faire mieux pour contrer l auto édition, de plus en plus pratiquée chez nous.
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